"Deux jours, une nuit", le meilleur film des frères Dardenne?
Dans "Deux jours, une nuit", Sandra (Marion Cotillard) apprend qu'elle va être licenciée parce que la majorité de ses collègues ont préféré conserver leur prime plutôt que d'y renoncer pour qu'elle puisse garder son emploi. Grâce à l'appui d'une collègue, elle obtient de la direction l'organisation d'un nouveau vote. Reste à convaincre les autres de la soutenir. C'est ce qu'elle va tenter de faire, en un week-end, avec l'aide de son mari (Fabrizio Rongione).
Lors de la conférence de presse annonçant la sélection officielle de cette 67ème édition, le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, a lourdement insisté sur le fait que les frères Dardenne sont en lice pour une troisième Palme d'Or. Après la projection de la vision de presse du film belge, on comprend mieux pourquoi. Leur nouveau long métrage est sans doute leur meilleur film.
Un suspens qui tient le spectateur en haleine
Pour la première fois, Jean-Pierre et Luc Dardenne installent, dès le début du film, un suspens qui va en s'accentuant. Ce qui, très vite va tenir le spectateur en haleine. Un suspens que les deux réalisateurs belges ont d'ailleurs encore voulu accentuer en donnant ce titre "Deux jours, une nuit". C'est du moins ce qu'ils nous ont confié lorsque nous les avons rencontrés.
Parallèlement, ils nous proposent un large panel de réactions, tellement humaines et proches de notre quotidien, qu'elles nous interpellent. Si elles reflètent très justement la société actuelle, Luc Dardenne insiste sur le fait qu'"il ne faut pas trop moraliser ou psychologiser" ces réactions.